INAUGURATION DE LA STATUE



Déroulement de la cérémonie d’inauguration de la statue « Veuves d’Islandais » à Lann Vras en Ploubazlanec le samedi 15 juillet 2017

 

Liste des intervenants dans l’ordre des prises de paroles:

Madame Danielle Brézellec, Maire de Ploubazlanec.

Monsieur Serge Le Quéau, Président de l’association Pierre Loti de Paimpol.

Monsieur Charly Sallé, sculpteur.

Monsieur Yannick Pelletier, représentant de la famille Renaud .

Monsieur Yves Nicolas, Président d'honneur de l’association internationale des amis de Pierre Loti.

Madame Isabelle Thomas, Députée Européenne membre du Comité de parrainage de l’association Pierre Loti à Paimpol.

 

Monsieur Pierre Kerlévéo, généalogiste, membre du Conseil d’Administration de l’Association Pierre Loti à Paimpol et neveu de Mrg Jean Kerlévéo fait lecture d’un chapitre du livre d’Armand Dayot « L’heureuse traversée - Carnet de route de 1933 - le naufrage de La Raphale. Histoire d’Islande ».

 

Monsieur Yves Tricot membre du Conseil d’Administration de l'Association Pierre Loti à Paimpol récite à voix haute la dernière page du livre « Pêcheurs d’Islande » de Pierre Loti.

 

Madame Françoise Lépinette, membre du Conseil d’Administration de l'Association Pierre Loti à Paimpol et de l'Association Grundapol présente Monsieur Einar Karl Haraldsson et la délégation islandaise présente.

 

Monsieur Einar Karl Haraldsson, époux de l'écrivaine islandaise Steinunn Johannesdottir, auteur du livre « L'esclave Islandaise », fait lecture en islandais de la dernière page de « Pêcheur d’Islande »

 

Monsieur Yves Tricot chante acapella « La Paimpolaise » de Théodore Botrel, reprise ensuite par toute la foule.

 

Enfin Madame Nelly Souquet, Secrétaire de l’Association Pierre Loti à Paimpol et Pierre Floury , fondateur du « Musée d’Islande » de Ploubazlanec, tous les deux descendants de pêcheurs d'Islande, dévoilent ensemble la statue « Veuves d’Islandais ». accompagnés en musique par les « Sonerien da viken » de Tréguier et les « Sonerien an Trev » de Lézardrieux et de deux femmes islandaises en costume traditionnel.

 

L’inauguration s'est tenue en présence de plus de trois cents personnes parmi lesquelles se trouvaient Madame Jocelyne Pierre Loti Viaud, veuve de Jacques Pierre Loti Viaud, petit-fils de Pierre Loti et de sa fille Amandine Pierre Loti Viaud arrière petite fille de Pierre Loti. A noter également dans la foule la présence de Monsieur le Maire de Grundarfjörour et de nombreux élus de la région, Monsieur Eric Bothorel, Député de la circonscription, Madame Gaby Cadiou, Conseillère Régionale, Monsieur Pierre Morvan, Conseiller Municipal de Paimpol et Président du Festival du chant de marin, Madame Annick Chaussis, Conseillère Municipale de Paimpol, Madame Annie Mobuchon, Conseillère Municipale de Paimpol, Madame Françoise Bettencourt Meyers, Monsieur Jean Pierre Meyers, Madame François Chappé, Madame Anne Piketty, Sécrétaire de l’Association Internationale des Amis de Pierre Loti, Madame Yvette l'hosthis, Présidente de l'association Angela Duval, Madame Christine Floury, Présidente de l’Association de jumelage entre Grundarfjörour et Paimpol (Grundapol).

 

Allocution de Madame Danielle Brézellec Maire de Ploubazlanec

Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir aujourd’hui sur ce site de Lan Vras, site paradoxal car souvent méconnu, y compris par certains ploubazlanécains et en même temps considéré par les personnes qui le fréquentent comme l’un des plus beaux panoramas de la commune. Selon les spécialistes de la langue bretonne, le vieux breton Lann signifie la présence d‘un ermitage ou tout simplement d’une lande et Vras signifie grand. Quoiqu’il en soit, ce lieu ouvert vers le large est remarquable. Si votre regard balaie l’horizon d’Ouest en Est, vous découvrez Loguivy-de-la-mer, l’embouchure du Trieux, la commune de Lanmodez et au loin le Sillon du Talbert. Ensuite les nombreuses îles de l’archipel de Bréhat et on devine le port de l’Arcouest, tout ceci au milieu des champs où poussent nos cultures locales. Je suis aussi Impressionnée, intimidée… devant vous quand je vois le nombre de personnes présentes aujourd’hui pour inaugurer cette œuvre de Charlie Sallé. Ce n’est certainement pas un hasard que nous nous soyons mis d’accord sur le choix de cet emplacement pour mettre en valeur cette réalisation. Comment ne pas être béat devant la beauté de la statue qui a si bien trouvé son écrin et admiratif de la restitution de l’expression d’inquiétude de ces visages de femmes gravés dans le granit. Des femmes dans l’attente du retour –et malheureusement trop souvent du non retour- de l’être cher, des épouses mais aussi des mamans qui, le cœur brisé, ont suivi du regard le départ de leur petit jusqu’au point d’horizon sur la mer. Pour leur recueillement, il n’est resté aux plus de 2000 familles que des ex-votos et des plaques mentionnant les noms des goélettes, des disparus, leur nombre… Quelques décennies plus tard, il nous est difficile d’imaginer l’ampleur de ces drames et la douleur de leurs acteurs. Serge LE QUEAU, Président de l’Association Pierre Loti, va à présent nous relater l’histoire de la statue « Veuves d’islandais ». Je remercie les membres de l’association, les donateurs, les personnes qui ont cru en ce projet et ont contribué à sa réalisation. Grâce à eux, nous sommes tous ici aujourd’hui … merci.

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Allocution prononcée par Monsieur Serge Le Quéau Président de l’Association Pierre Loti à Paimpol

Madame Le Maire de Ploubazlanec, Chère Danielle Mesdames et Messieurs les Députés Mesdames et Messieurs les élus Mesdames et Messieurs les représentants des associations Chers amis. Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir bien voulu répondre si nombreux à notre invitation. Remercier spécialement Madame Jocelyne Pierre Loti Viaud et de sa fille Amandine arrière petite-fille de Pierre, Monsieur Yves Nicolas le Président de l’Association Internationale des amis de Pierre Loti, les représentants de la famille de Francis Renaud, Monsieur Bertrand Roux, Madame Danièle Renaud Pelletier et Monsieur Yannick Pelletier qui nous font tous, l’honneur d’assister à cette inauguration. Si nous sommes réunis aujourd’hui sur ce splendide site de Lann Vras c’est avant tout pour rendre l’hommage qu’ils méritent, à l’écrivain Pierre Loti, aux pêcheurs d’Islande et à leurs familles. Mais avant que notre amie Nelly Souquet ne découvre la statue, je vous propose de vous raconter en quelques mots son histoire, qui comme vous allez le voir, est assez peu peu banale. Gaud Mével et la grand-mère Moan, les héroïnes du roman de Pierre Loti « Pécheurs d’Islande » représentées par ce monument, ne sont pas des personnages de fiction sortis de l’imagination de l’écrivain. Elles ont réellement existées et vivaient toutes les deux à Ploubazlanec, comme l’ont démontré les minutieuses recherches faites par le regretté Jean Kerlévéo Tout a commencé en octobre 1882, quand Pierre Loti, officier de marine, aperçut, la fille d’un pêcheur d’islande de Pors Even, Célestine Floury qui était venue voir son frère Guillaume Floury, matelot sur le bateau la Surveillante, amarré dans le port militaire de Brest. « Elle était remarquablement belle , d’une beauté antique, sculpturale, avec de grands yeux dédaigneux qui m’avaient charmé » écrira Pierre Loti dans son journal intime. Eperdument amoureux, Pierre Loti demandera quelques mois plus tard, Célestine Floury en mariage. Mais, au grand étonnement de Pierre Loti, qui pensait l’entreprise facile, elle refusa car elle était déjà fiancée et promise à un pêcheur d’Islande. L’on peut dire que c’est cet échec amoureux qui est a l’origine de l’écriture de « Pêcheurs d’Islande ». Pierre Loti mit deux années pour écrire son livre, deux année pour essayer de faire le deuil de cet amour impossible, de cette entreprise « insensée » comme il dira plus tard.. Le roman connut rapidement un immense succès, et fit beaucoup pour la notoriété du pays de Paimpol , à travers le monde. Le critique littéraire jacques Dupont ira même jusqu’à dire, en exagérant sans doute un peu, que Loti avait inventé Paimpol. Il fit aussi la fortune et la gloire de son auteur, qui peut de temps après sa publication, fit son entrée à l’académie française, alors même qu’il se trouvait en compétition avec le «Grand » Emile Zola . Beau perdant, ce dernier, dira à Pierre Loti, après son élection : « Moi Emile Zola, je donnerais toute mon œuvre pour avoir votre style » Quel bel hommage ! Ernest Renan parlant de son ami Loti, dira « Nul, mieux que lui n’a su aussi bien traduire l’âme bretonne ». L’on pourrait citer ainsi encore tant d’autres éloges venant de ses pairs. Je n’en citerais qu’un dernier, celui de l’écrivain Julien Green : « Il y a derrière ses livres le vide qu’il y a dans le ciel, mais c’est par là qu’il est unique. Il s’est mêlé aux éléments. C’est l’air, c’est la pluie, c’est la terre qui parlent. » Oui, nous pensons aussi, comme Roland Barthes, que Pierre Loti doit être classé parmi les plus grands écrivains de la littérature française, parmi ceux, qu’il faut lire absolument, relire et faire connaître autour de soi. Mais aujourd’hui nous ne voulons pas seulement rendre un hommage à Pierre Loti, mais aussi et surtout aux pêcheurs d’Islande, à leurs familles qui ont tellement contribué au développement économique du pays de Paimpol et profondément marqué pour toujours son histoire. Ces marins que l’on appelait aussi les forçats de la mer, travaillaient dans des conditions terriblement éprouvantes et dangereuses. Une étude publiée en 1907 démontra que le taux de mortalité chez les pêcheurs d’Islandes étaient quatre fois supérieur à ceux des mineurs de fond. C’est tout dire. Par les recherches approfondies sur la vie et les conditions de travail des Pêcheurs d’Islande l’historien paimpolais François Chappé, dont nous voulons aujourd’hui aussi saluer la mémoire, a pu mettre en lumière une réalité sociale bien sombre. Ses travaux de recherche sont aujourd’hui poursuivis par nos deux amis Emilie Desouche et Pierre Kerlévéo, ici présents parmi nous. Ils viennent de faire un travail de recherche remarquable sur les disparus en mer d’Islande du pays de Paimpol entre 1852 et 1935. Les chiffres sont terrifiants. Ce sont , pas moins de 5173 morts sur toutes les mers du monde recensés au quartier maritime de Paimpol pendant ces années là. Pour ne prendre que la campagne de pêche de 1887, ce sont deux bateaux du quartier de Paimpol disparurent en mer d’Islande. La Catherine et la Petite Jeanne sur le quel se trouvait l’arrière grand-mère de notre amie Nelly Souquet, la Secrétaire de notre Association Pierre Loti à Paimpol, qui tout à l’heure dévoilera la statut avec notre ami Pierre Floury Ce fut cette année là, que Pierre Loti lança une souscription publique dans le journal Le Figaro pour venir en aide aux veuves et aux familles des disparus. C’est ainsi que l’arrière grand-mère de Nelly, reçu cette année là, à Paimpol, de la main même de Pierre Loti, en secours, la somme de 1000 francs, ce qui était une somme importante pour l’époque. L’histoire de la statue « Veuves d’Islandais » elle, a commencée, il y a quatre vingt sept ans en janvier 1930, lorsque le Maire de Ploubazlanec Monsieur Yves Le Guével et son Conseil municipal décidèrent de créer un comité chargé de recueillir les fonds nécessaires en vue de l’érection, à Pors Even, d’un monument à la mémoire de l’écrivain Pierre Loti, en témoignage de reconnaissance et d’admiration pour ses œuvres « Pêcheur d’Islande » et « Mon frère Yves ». A l’époque, ils furent fortement encouragés par le paimpolais Armand Dayot, Inspecteur Général des Beaux-arts, historien, célèbre critique d’art et très influent dans le monde politique et artistique parisien de l’époque. Un an plus tard, la Municipalité de Ploubazlanec confia la réalisation du monument, à Francis Renaud, le célèbre sculpteur briochin, déjà célèbre. L’artiste réalisa une maquette en plâtre à l’échelle réelle (H de 2,50 m), qui présentée au salon des artistes français à Paris en 1932, obtint la médaille d’or ; c’est à dire la plus haute distinction que pouvait obtenir un sculpteur. Malheureusement le projet n’aboutit pas. Peu de temps avant de mourir, Francis Renaud parlant de sa statue « Veuves d’Islandais » dira à un journaliste, qu’elle avait été sa plus grande fierté, mais aussi le plus grand regret de sa carrière d’artiste, puisque faute de financement, il n’avait pu la réaliser en granite, ni la faire ériger. Monseigneur Jean Kerlévéo théologien et historien bien connu des paimpolais faisait partie de ceux qui ne se satisfaisaient pas de l ‘abandon du projet. Ce fut en décembre 1999, peu de temps avant son décès, alors que nous reparlions ensemble du monument en hommage à Loti malheureusement abandonné, qu’il me demanda avec insistance de reprendre le flambeau. C’est ainsi que fut créée l’association Pierre Loti à Paimpol avec pour objectif premier de réaliser et d’ériger la statue « Veuves d’Islandais » afin de tenir la promesse faite à Jean Kerlévéo. Pour ce faire, une souscription publique fut lancée le 12 avril 2013 à Paimpol en prèsence d’Isabelle Thomas Députée européenne ici présente. Elle obtint un rapide succès. 186 souscripteurs, exactement, répondirent à l’appel. Nous profitons de ce moment pour les remercier tous chaleureusement. Nous tenons aussi à remercier les nombreuses collectivités territoriales qui nous ont apporté leur soutien, au premier rang desquelles se trouvent le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Départemental des Côtes d’Armor, la Communauté de commune du pays de Paimpol et bien entendu la commune de Ploubazlanec, qui a décidé d’accueillir la statue sur son territoire. D’autres dons versés par neuf associations et douze entreprises nous permirent finalement de financer la totalité de notre projet. Le jury constitué pour choisir le sculpteur porta son choix à l’unanimité sur Charly Sallé, artiste dont l’oeuvre la plus connue est, le buste de François Mitterrand, érigé devant la gare de Saint-Brieuc. Contre toute attente, ce fut l’emplacement de la statue qui fut le plus problématique à trouver. Plusieurs propositions émergèrent, mais aucune ne parvenait à avoir l’approbation unanime des différents partenaires concernés par le projet, que soit le Conseil d’Administration de l’association Pierre Loti, les municipalités de Paimpol, de Ploubazlanec ou les bâtiments de France. Aucune proposition ne faisait consensus, que se soit d’ériger la statue, sur le port de Paimpol, sur la place du Martray, au bas de la rue des fours à chaux ou près de la Croix des Veuves à PorsEven. Finalement ce fut lors d’une ultime réunion, jeudi le 11 août 2016, à la mairie de Ploubazlanec en présence de Madame Danielle Brézellec, Maire de la commune, de Monsieur Denis Lefort l’architecte des bâtiments de France, de Monsieur Yves Nicolas le Président de l’Association Internationale des Amis de Pierre Loti et de tous les membres du conseil d’administration de l’Association Pierre Loti à Paimpol, que la proposition d’ériger la statue sur le magnifique site de Lann Vras apparut comme une heureuse évidence. Cette journée va se prolonger cet après midi par une conférence-rencontre qui se tiendra à l’Abbaye de Beauport de 14 heures à 18h. Cet événement à été organisé dans le cadre des rencontres islandaises au pays de Paimpol par l’association Grundapol en partenariat avec l’association des amis de l’Abbaye de Beauport, le Musée Mémoire d’Islande et bien entendu l’Association Pierre Loti à Paimpol. Vous pourrez y entendre les exposés de Gérard Le Marquis professeur de Français à Reykjavick et correspondant de presse en Islande, qui vous exposera qu’elle et la situation économique et politique de l’Islande aujourd’hui. Le philosophe Pierre Guérin qui vous parlera de « Loti, fiction romanesque et réalités historiques d’après le livre de l’historien François Chappé. « Paimpol, la république et la mer ». Annie Claude Ballini Historienne membre du Conseil d’administration de l’APLP et Présidente de l’Association des amis de l’Abbaye de Beauport vous parlera de « Pierre Loti vu par une paimpolaise, Mélanie Morand ». Et enfin Pierre Kerlévéo, généalogiste professionnel et Emilie Desouche professeur de statistiques, tous deux également membres du Conseil d’Administration de l’APLP, vous ferons une présentation de leurs recherches sur les marins du pays de Paimpol disparus en Islande . Et puis ce soir à 20h 30, pour terminer cette remarquable journée, la chanteuse et harpiste celtique Cécile Corbel et ses musiciens se produiront en concert dans l’église de Ploubazlanec. Nous vous invitons également à y venir nombreux. L’entrée sera de 10 euros pour les adultes et gratuite pour les enfants de moins de 14 ans. Maintenant il est temps de dévoiler la statue pour que nous puissions tous l’admirer et féliciter l’artiste, l’artiste pour son travail remarquable, par nos applaudissements Féliciter également Joseph Béchet, élève du lycée professionnel Jean Monnet de Quintin et Jean Yves Savidan, son professeur ici présents, pour la réalisation du socle de la statue. Je vous remercie pour votre attention. Et maintenant, à vous Nelly et Pierre de dévoiler la statue ! 


les texte d’Armand Dayot lu par Pierre Kerlévéo.


A propos du naufrage de la goélette RAFALE

Témoignage de Marie-Yvonne CAOUS, épouse JÉGOU, née en 1950, de Pors-Even, en Ploubazlanec :

 

« Les cinq marins de la goélette SAINTE ANNE qui embarquèrent sur le canot pour porter secours aux marins de la goélette RAFALE qui a coulé en Islande le 1er mars 1912, sont :

1. Toussaint CAOUS : 1er lieutenant, né à Pors-Even en Ploubazlanec le 31 janvier 1871. Il avait 41 ans au moment des faits. Il avait 8 enfants. C’était mon arrière-grand-père. Il a fait 35 campagnes d’Islande et 2 naufrages.

2. Henri CAOUS : né à Pors-Even en Ploubazlanec le 30 octobre 1887. Il était marin pêcheur et avait 24 ans au moment des faits. Il était célibataire.

3. Jean BRÉ : né le 11 mai 1883 à Ploubazlanec. Il était marin pêcheur et avait 29 ans au moment des faits. Il avait 3 enfants.

4. Joseph LE ROY : né le 30 mars 1883 à Ploubazlanec. Il était marin pêcheur et avait 29 ans au moment des faits. Il avait 3 enfants.

5. François ÉTESSE : né le 7 février 1885. Il était marin pêcheur et avait 27 ans au moment des faits. Il avait 1 enfant. »

 

Renseignements complémentaires Le capitaine de la goélette SAINTE ANNE était François FLOURY dit "VANCHIG CHOUTOU" de Pors-Even.

Le capitaine de la goélette RAFALE était Jean-Alexandre LE GOFF, né le 1er juillet 1874 à l’Arcouest en Ploubazlanec.

L’année suivante, le capitaine Jean-Alexandre LE GOFF embarque sur la goélette TOURMENTE avec 25 hommes d’équipage. La goélette disparait corps et biens en Islande dans le cyclone du 13 mars 1913. Treize des vingt-six hommes étaient de Ploubazlanec : six habitaient l’Arcouest et sept habitaient à Loguivy et à Perros-Hamon. Les treize autres hommes habitaient des localités voisines.